Également disponible en anglais

L’environnement naturel est essentiel à la santé humaine. Dans le milieu urbain, la présence d’arbres et l’accès aux espaces verts sont liés à la réduction des risques de plusieurs des causes principales de la morbidité de la mortalité au Canada. La nature de la santé envisage les moyens de pouvoir profiter de ces liens et démontre que les solutions fondées sur la nature (SFN) contribueront à bâtir des collectivités saines et plus résilientes.

Malgré un lien encourageant entre la nature urbaine et la santé humaine, mesurer les avantages de santé présente un défi pour les gouvernements locaux qui envisagent la valeur d’utiliser des SFN.  Assurer une distribution équitable des avantages de santé provenant de l’utilisation des SFN est une considération supplémentaire qui ajoute de la complexité. Afin de répondre à ces défis, La nature de la santé vise à fournir une meilleure compréhension des différents liens émergents entre la nature urbaine, la santé humaine et les changements climatiques, tout en soulignant les outils, les données, les méthodologies d'évaluation et les techniques de vérification qui peuvent attribuer une valeur concrète aux avantages de santé apportés par les SFN. Notre rapport montre qu’il existe plusieurs possibilités et outils disponibles afin d’aider les gouvernements locaux et régionaux à accélérer l’intégration des considérations de santé environnementale dans leurs plans stratégiques à long terme.

 

Résumé des messages du rapport

 

  1. La nature a des effets directs et indirects sur la santé.  Au Canada, il est démontré qu'une augmentation de la nature dans le milieu urbain réduit l'incidence des maladies cardiovasculaires, diminue le risque de maladies respiratoires, et réduit les souffrances liées à une mauvaise santé mentale.
     
  2. Les avantages de santé dépendent sur l'accessibilité de la nature. Les facteurs qui limitent le contact avec la nature urbaine limitent également les avantages de santé associés. Il s'agit notamment de la perception de la sécurité, le sentiment communautaire, les sentiments d'appartenance et d'attachement, et le sentiment de la dignité culturelle.
     
  3. Les avantages de santé provenant de la nature urbaine ne sont pas distribués de façon égale. Les populations vulnérables sont particulièrement touchées par les effets de la santé environnementale. L'engagement communautaire et l'équité en matière de santé doivent figurer parmi les priorités des aménageurs et des défenseurs de la santé lorsqu'ils envisagent les mérites des SFN. Les questions d'équité et d'inclusion influencent largement qui en profite selon les projets SFN.
     
  4. Les gouvernements locaux et régionaux au Canada comprennent bien le lien santé-nature. Donner à ces gouvernements les moyens d’agir sur la santé grâce à un mandat clair et élargi sera essentiel pour encourager davantage les actions en matière de santé environnementale.
     
  5. La difficulté à obtenir des données sur les écosystèmes et la santé demeure un défi majeur.Les leçons tirées des procédures de diagnostic pendant la pandémie de COVID-19 peuvent représenter une occasion d'accélérer l'innovation en matière de suivi des données locales sur la santé environnementale, précisant ainsi l’impact des SFN sur la santé et les économies de couts résultants.
     
  6. Il existe de nombreux outils, mais le développement des normes nationales et les meilleures pratiques sont nécessaires. La standardisation des mesures et des processus, comparable à ce que nous avons vu avec la gestion des actifs naturels, contribuerait à réduire les couts de transaction visant à intégrer les considérations de santé et à rendre ces types de projets plus accessibles dans divers contextes.
     
  7. Les mécanismes de financement sont présentement insuffisants pour encourager la collaboration intergouvernementale. Au niveau local, la santé et l'environnement sont liés par les stratégies de résilience climatique et de ville saine. Cependant, les flux de financement sont souvent fragmentés entre les administrations locales, provinciales et fédérales qui sont responsables pour les différents aspects des SFN et la santé.
     
  8. Les investissements vers des SFN peuvent générer des économies substantielles en matière de la santé. Cependant, relier les caractéristiques naturelles à des résultats spécifiques en matière de santé, et ces résultats à des économies de coûts, est complexe. En plus, le nombre d'études canadiennes faisant ces liens est limité. Il peut donc être difficile de justifier les couts supplémentaires en poursuivant des projets SFN comprennent des avantages en matière de santé.
     
  9. La gestion intégrée de la nature urbaine est essentielle à la construction de communautés plus saines. En adoptant une approche de planification écosystémique, il serait plus facile d'intégrer les opérations santé-nature à travers les services des conseils locaux afin de mieux suivre les performances des projets. Cela pourrait également contribuer à élargir la base des connaissances pour faire progresser le discours sur la santé environnementale au Canada.
     
  10. Les partenariats régionaux, les coalitions multidisciplinaires et les réseaux de recherche existants alimentent l'innovation et la collaboration en matière de santé environnementale. Développer des institutions et promouvoir des stratégies visant à intégrer des SFN comme une méthode pratique pour le renforcement de la santé et de la résilience climatique est nécessaire pour que ces coalitions puissent continuer à établir des partenariats inclusifs, effectifs et durables.

 

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Lire le rapport (disponible en anglais seulement)

 

Pour en savoir plus sur la recherche faite par l'Institut entre la santé, l'environnement et l'économie :