Le Canada semble au contraire avoir bien peu de volonté politique dans ses actions nationales et internationales en matière de changements climatiques. Cette Note tente d'expliquer pourquoi les deux pays divergent tant dans ce domaine et se penche en particulier sur les actions du Canada à l'échelle nationale. Les décideurs canadiens pourront tirer certaines leçons de l'expérience britannique.

Principaux messages

  • Bien que le Canada et le Royaume-Uni émettent l'un et l'autre environ 2 % des émissions totales de gaz à effet de serre, leur volonté politique et leurs actions en la matière sont on ne peut plus éloignées. Alors que le Royaume-Uni a élaboré un plan d'action dynamique et exhaustif pour réduire la dépendance de son économie au carbone, le Canada a adopté une approche sectorielle à la réglementation. Rares sont les actions concertées entre les échelons fédéral et provincial.
  • Le Royaume-Uni est un chef de file mondial en matière de changements climatiques. Ses cibles de réduction d'émissions sont ambitieuses et juridiquement contraignantes. Elles sont appuyées par des politiques, lois et institutions hautement sophistiquées. En revanche, le Canada s'est retiré du protocole de Kyoto et ses émissions de gaz à effet de serre sont 17 % supérieures à celles de 1990, malgré une certaine diminution depuis 2005. Cependant, les émissions au Canada ne semblent pas être réellement en déclin. En outre, les politiques actuelles du Canada rendent peu probable l'atteinte des cibles établies en 2010 par l'accord de Copenhague. La situation est bien différente au Royaume-Uni, où la cible de Kyoto (12,5 % sous l'année de référence) a déjà été atteinte grâce à une diminution des émissions de gaz à effet de serre de 23 % depuis 1990.

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