Fuites de carbone et politiques climatiques canadiennes

 

Les secteurs véritablement vulnérables à la perte de compétitivité représentent un faible pourcentage du PIB global de la plupart des pays, y compris le Canada. Les responsables des politiques doivent porter une attention particulière à la vulnérabilité de ces secteurs et adopter des mesures législatives appropriées pour protéger les entreprises qui le demandent en toute légitimité tout en atteignant leurs objectifs environnementaux.

 

Messages clés

  • L’adoption de politiques du carbone bute devant deux obstacles. Tout d'abord, la crainte que les secteurs à forte consommation d’énergie et tributaires du commerce perdent des parts de marché au profit d’entreprises situées dans des régions non réglementées par des politiques comparables. Ensuite, la crainte de perdre des entreprises elles-mêmes qui décident de se délocaliser.
  • Bien que les impacts négatifs sur la compétitivité soient préoccupants, ils doivent être mis en perspective : les secteurs véritablement vulnérables à une perte de compétitivité découlant d’une politique canadienne sur le prix du carbone représentent un faible pourcentage du PIB du Canada. Les responsables des politiques doivent porter une attention particulière à la vulnérabilité de ces secteurs et adopter des mesures législatives appropriées pour protéger les entreprises qui le demandent en toute légitimité, tout en atteignant leurs objectifs environnementaux. Comme le Canada est grandement tributaire du commerce et qu'il souhaite éviter les représailles, il est tout aussi important que la mise en œuvre de politiques n’ait pas un impact négatif sur ses relations d’affaires clés. La mise en place de mesures protectrices pour les sociétés canadiennes ne doit pas se faire au détriment des entreprises étrangères si l’adoption de mesures commerciales de rétorsion doit être évitée.
  • Bien qu’il soit indispensable de protéger les entreprises nationales des secteurs à forte consommation d’énergie et tributaires du commerce, il n’en demeure pas moins que ces secteurs sont ceux qui doivent le plus modifier leurs procédés de production pour réduire leurs émissions de carbone.
  • La longue transition vers de faibles émissions de carbone représente la stratégie ultime pour s’assurer que l’économie canadienne demeure compétitive dans un monde où les émissions sont limitées.