Toronto, 22 juin 2011 - Deux nouveaux rapports parus aujourd’hui se penchent sur les obstacles à l’économie verte au Canada et sur les solutions requises pour profiter des occasions que le pays a jusqu’à présent manquées sur la scène internationale. Le document d’accompagnement intitulé : Building Bridges: The Environment and the Economy (Tisser des liens : Environnement et économie) a été réalisé à la demande du Réseau canadien des subventionneurs en environnement (RCSE), qui regroupe plus de 60 membres parmi les organismes subventionneurs publics et privés.

 

« Nous désirons mettre l’économie verte, sujet très débattu dans les cercles internationaux, au programme des discussions ici au Canada. En outre, nous sommes à définir le rôle des organismes subventionneurs individuels, a indiqué Allan Northcott, président du RCSE. Certains de nos membres font déjà figure de pionniers dans le domaine et ont beaucoup à nous apprendre ».

 

Les rapports décrivent les obstacles qui se dressent devant l’économie verte et présentent, dans un langage clair et convaincant, les raisons de transformer notre économie. « Nos présuppositions quant à l’économie doivent être remises en question, affirme l’auteur du premier rapport, Alexander Wood, de La Prospérité durable, premier réseau de politiques et de recherche sur l’économie verte au Canada, fondé grâce à la philanthropie privée. Nous autres, Canadiens, croyons que les ressources naturelles sont abondantes et peu coûteuses, croyance sur laquelle nous misons notre avenir économique. Alors que le reste du monde se rend bien compte que les économies capables de faire plus avec moins seront gagnantes, le Canada n’est toujours pas en mesure d’entrer dans la danse. Il est impératif d’inviter les citoyens à participer dans un débat approfondi sur la voie de la prospérité au Canada et sur les mesures à prendre pour développer une économie plus verte, dynamique et compétitive. »

 

Le second rapport, produit par Tyler Hamilton, compile les perspectives et conseils de leaders d’opinion dans divers secteurs de partout au pays. Au-delà des raisonnements économiques, le chef national de l’Assemblée des Premières Nations, Shawn Atleo, fait valoir que la transformation vers une économie verte permettra aux individus de rétablir leurs liens avec l’environnement et habilitera les collectivités locales à collaborer davantage entre elles, réparant ainsi les relations passées avec les premières nations du Canada, surtout parmi les jeunes. Des stratégies spécifiques ont été proposées :

 

  • Michael Brown, président de Chrysalix Energy Venture Capital, en Colombie-Britannique, note l’importance de la participation citoyenne pour changer les comportements et faire entrer le sujet dans le débat public. Il introduit en outre le concept d’une banque de données (sorte d’« observatoire climatique ») pour suivre les changements climatiques au Canada grâce aux observations du public;
  • Preston Manning, fondateur et président du Manning Centre for Building Democracy, en Alberta, propose de prendre en compte tous les coûts en énergie et ressources qui alimentent notre consommation;
  • Michael de Pencier, cofondateur d’Investeco, en Ontario, recommande d’informer les communautés d’affaires (en particulier celles qui gèrent des fonds de pension) au sujet des occasions d’investissement offertes par l’économie verte.

 

Les deux rapports mettent en relief le rôle important joué par la philanthropie dans le développement des connaissances, des institutions et de la capacité requises pour que le Canada entre dans l’ère de l’économie verte. Le premier rapport révèle quelques-unes des innovations déjà introduites.

 

En outre, ces rapports tracent la voie au monde des affaires et aux gouvernements. Au premier plan des recommandations figure un appel au dialogue national entre toutes les parties intéressées afin de donner le coup d’envoi à une stratégie fédérale. Bien que cette recommandation ne soit pas nouvelle (plusieurs l’ont faite par le passé), la philanthropie non partisane, espère-t-on, lui donnera un second souffle et provoquera des changements tangibles.

 

Building Bridges Thought Leaders (Tisser des liens grâce aux leaders)

 

Shawn Atleo, chef national de l’Assemblée des Premières Nations (C.-B.) 
Michael Brown, président de Chrysalix Energy Venture Capital (C.-B.) 
Michael de Pencier, président chez d’importants éditeurs/cofondateur d’Investeco (Ontario) 
Don Drummond, ancien économiste en chef du groupe financier de la Banque TD (Ontario) 
Johanne Gelinas, associée chez Deloitte/ancienne commissaire à l’environnement et au développement durable (Québec) 
David Keith, professeur de génie chimique et pétrolier à l’Université de Calgary (Alberta) 
Jacques Lamarre, ancien président et chef de la direction de SNC-Lavalin Inc. (Québec) 
Preston Manning, fondateur et président du Manning Centre for Building Democracy (Alberta) 
Marlo Raynolds, conseiller principal, Institut Pembina (Alberta) 
Don Roberts, vice-président, Énergies renouvelables et technologies propres, Marchés mondiaux CIBC (Ontario) 
Jim Stanford, économiste au syndicat des Travailleurs canadiens de l’automobile (Ontario) 
Alexander Wood, directeur principal, Politiques et marchés, La Prospérité durable (Ontario)

 

Pour télécharger les rapports, veuillez cliquer ici : www.cegn.org(external link) et www.sustainableprosperity.ca(external link)

 

Coordonnées : 
Julia Howell pour le RCSE, 416-402-4274 
julia@communityinvestmentpartners.ca

 

Jennifer Wesanko pour La Prospérité durable, 604-347-5988 
jwesanko@sustainableprosperity.ca